spots de surf en Algérie
L’Algérie possède un littoral méditerranéen vaste et varié, s’étendant de la frontière tunisienne à celle du Maroc. Longtemps méconnus des voyageurs, les spots de surf en Algérie commencent à se faire une place sur la carte des surfeurs avides de découvertes. Avec ses plages de sable doré, ses eaux claires et ses vagues surprenantes, ce pays offre des expériences de surf uniques en Méditerranée. Dans cet article, nous vous présentons 10 exceptionnels spots de surf en Algérie, du plus isolé au plus fréquenté, avec pour chacun une description détaillée incluant la période idéale pour y surfer, les dangers potentiels, et les équipements disponibles sur place. Préparez votre planche : destination surf inattendue, l’Algérie pourrait bien vous surprendre !
Introduction
Imaginez attraper des vagues en Méditerranée, face aux montagnes d’Afrique du Nord et sous le soleil d’Algérie. Oui, le surf en Algérie est bel et bien une réalité. Bien que moins célèbres, les côtes algériennes offrent des spots de surf variés, allant de plages vierges entourées de nature sauvage à des baies animées proches des grandes villes. Le littoral algérien, long de plus de 1600 km, bénéficie de houles imprévisibles mais parfois généreuses, surtout en automne et en hiver. Les amateurs de glisse y trouveront des vagues adaptées à tous les niveaux, dans une eau plus chaude qu’on ne l’imagine et un cadre souvent spectaculaire.
Dans ce qui suit, découvrez 10 exceptionnels spots de surf en Algérie. Chacun de ces lieux a son caractère : certains sont de véritables paradis cachés où l’on surfe entouré uniquement de la nature et du bleu de la mer, d’autres sont des plages populaires où une petite communauté de surfeurs locaux vous accueillera chaleureusement. Pour chaque spot, nous indiquons les meilleures périodes pour profiter des vagues, les risques éventuels à connaître, ainsi que les commodités ou équipements disponibles (surveillance, école de surf, location de matériel, etc.). Embarquez pour ce tour d’Algérie des vagues – vous serez sans doute étonné de la richesse de ces spots de surf méditerranéens.
1. Les plages de Tamenfoust (Alger)
Description : À l’extrémité est de la baie d’Alger, les plages de Tamenfoust offrent un cadre historique et sportif à la fois. Ce secteur englobe plusieurs spots prisés des surfeurs de la capitale, notamment la plage Surcouf et Déca-Plage à Ain Taya, à proximité du village de Tamentfoust (anciennement La Pérouse). Entre l’ancien fort ottoman de Bordj Tamentfoust et le petit port de pêche, ces plages bénéficient de vagues régulières dès que la houle du nord se lève. L’atmosphère y est conviviale : c’est ici qu’est née l’une des premières communautés de surf en Algérie, avec même une école de surf locale proposant initiations et location de planches en été.
Période idéale : La meilleure saison pour surfer à Tamenfoust s’étend de octobre à avril, lorsque les dépressions méditerranéennes génèrent des vagues plus consistantes. En hiver, on peut y trouver des vagues de 1 à 2 m les bons jours. Durant l’été, la mer est souvent calme (idéal pour la baignade), sauf quelques vagues de vent occasionnelles qui conviennent aux débutants.
Dangers potentiels : Les plages de Tamenfoust sont de type beach break sur fond sableux, donc relativement sûres. Toutefois, par forte houle, de courants modérés peuvent apparaître au large – restez vigilant si vous vous éloignez. Quelques rochers immergés bordent les extrémités des plages près de la jetée du port : repérez-les à marée basse pour les éviter à marée haute. En haute saison, la présence de baigneurs peut aussi constituer un obstacle, il faut donc partager l’espace prudemment.
Équipements disponibles : Ces spots étant proches d’Alger, on y trouve plusieurs commodités. En été, des postes de secours et maîtres-nageurs surveillent la baignade (bien que le surf reste sous votre responsabilité). On note la présence d’un surf club local qui organise des cours et peut prêter du matériel aux débutants. De petits restaurants et cafés en bord de plage permettent de se restaurer après la session, et le parking est relativement aisé à proximité. En bref, Tamenfoust est un excellent point de départ pour découvrir le surf algérien, surtout si vous séjournez sur Alger.
2. Cap Falcon (Oran)
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Description : Direction l’ouest du pays, sur la côte oranaise, avec le célèbre Cap Falcon. Situé à l’extrémité ouest du golfe d’Oran, près de la commune d’Aïn El Turck, Cap Falcon est souvent cité comme le spot de surf de référence en Algérie. Cette pointe rocheuse avancée dans la mer capte particulièrement bien les houles du nord et nord-ouest. Résultat : Cap Falcon est un spot de surf de classe mondiale pour la Méditerranée, offrant des vagues puissantes et longues. Le panorama y est magnifique, entre falaises ocre et eau bleu profond. On y surfe généralement une droite rapide qui déroule le long du cap, pouvant offrir de beaux tubes par conditions optimales. Peu fréquenté en semaine, le spot voit affluer le week-end les surfeurs oranais en quête d’adrénaline.
Période idéale : Pour profiter de tout le potentiel de Cap Falcon, visez la fin de l’automne et l’hiver. De novembre à mars, les tempêtes lointaines en Méditerranée occidentale peuvent générer ici des vagues de 2 à 4 mètres de haut lors des meilleures houles. C’est durant ces mois que Cap Falcon révèle son caractère et offre des sessions mémorables. Au printemps et en été, les vagues y sont nettement plus petites (voire inexistantes en plein été), ce qui rend le spot plus adapté au paddle ou à la plongée en apnée durant la belle saison.
Dangers potentiels : Cap Falcon est réservé aux surfeurs intermédiaires à expérimentés lorsque les vagues dépassent 2 m. La vague puissante casse non loin de zones rocheuses, ce qui implique un risque en cas de chute ou de mauvaise manœuvre (port du leash et éventuellement d’un casque conseillé par gros swell). Le courant autour du cap peut être fort les jours de grosse houle, poussant vers le large le long de la pointe. Il faut savoir en sortir en rameutant parallèlement à la plage. Enfin, la hauteur des vagues elles-mêmes constitue le principal défi : par 3-4 m, seuls les surfeurs aguerris devraient se mettre à l’eau. Pour les autres, observer depuis le rivage cette démonstration de la nature est déjà un spectacle impressionnant.
Équipements disponibles : Le spot de Cap Falcon en lui-même est plutôt sauvage – ne vous attendez pas à y trouver directement un surf shop ou une buvette. Cependant, à quelques minutes en voiture se trouve la station balnéaire de Aïn El Turck, avec ses hôtels, restaurants et plages touristiques. On y trouve de quoi loger et se restaurer facilement. Un parking informel existe en surplomb du spot, près du vieux phare du cap, permettant de descendre ensuite à pied jusqu’à l’eau (prévoyez de bonnes sandales pour le sentier rocailleux). Pas de poste de secours dédié aux surfeurs sur ce cap isolé : il est donc conseillé de ne pas y aller surfer seul les jours de grosse mer. En été, la zone attire plutôt les baigneurs et amateurs de jet-ski, avec location de matériel nautique à la plage de Bomo (non loin), mais les services liés au surf restent à Oran ville ou auprès des clubs informels de surfeurs de la région.
3. Plage de Bouzedjar (Oranie)
Description : Nichée sur la côte ouest algérienne, dans la wilaya d’Aïn Témouchent, la plage de Bouzedjar est un spot chargé d’histoire et doté d’un charme fou. Ce lieu, autrefois surnommé le “Saint-Tropez de l’Algérie” durant les années 1950, était prisé des Oranais pour ses belles plages et son ambiance estivale. Aujourd’hui plus tranquille, Bouzedjar offre aux surfeurs un beach break de qualité avec de longues vagues lisses les jours de bonne houle. La plage s’ouvre sur une baie relativement exposée aux houles du nord-ouest. À l’une des extrémités se trouve un petit port de pêche et des rochers, créant parfois un pic de vague plus creuse à proximité de la jetée, tandis que le reste de la plage déroule des vagues plus douces sur fond sableux. L’eau y est particulièrement claire et d’un bleu turquoise par temps ensoleillé, offrant un cadre idyllique pour une session de surf.
Période idéale : Comme beaucoup de spots de surf en Algérie côté ouest, l’automne et l’hiver sont les plus propices. De septembre à décembre, puis vers février-mars, Bouzedjar capte les houles moyennes (1 à 2 m) qui rentrent en Méditerranée. Les vagues y atteignent généralement 1,5 à 2 m lors des meilleurs jours d’hiver, formant des droites et gauches convenant à tous niveaux. En été, la baie est souvent calme, à l’exception de quelques jours venteux où de petites vagues (50 cm à 1 m) peuvent amuser les débutants ou les enfants avec un bodyboard.
Dangers potentiels : La plage de Bouzedjar est relativement sûre. Le fond est sablonneux sur la majeure partie, offrant une chute sans grand risque. Du côté du port, faites attention aux rochers et à la digue : s’approcher trop près de la jetée par houle solide peut être dangereux à cause des remous. Les jours de gros vent, un courant latéral peut survenir, mais il reste généralement faible. En plein été, la présence accrue de méduses en Méditerranée peut parfois gâcher la baignade et le surf ; couvrez-vous d’une combinaison légère si l’eau est infestée (phénomène surtout courant en juillet-août). Enfin, étant donné la faible fréquentation hors saison, prenez soin si vous surfez seul à Bouzedjar en hiver, car il n’y aura pas forcément d’autres personnes pour vous assister en cas de problème.
Équipements disponibles : Bouzedjar est un village côtier modeste : les équipements touristiques y sont limités. On y trouve néanmoins quelques kiosques et commerces de proximité ouverts en saison estivale, où vous pourrez acheter de l’eau, des encas ou de la crème solaire. Il n’y a pas de surf shop établi, donc prévoyez votre propre matériel. En été, la plage peut être surveillée par des secouristes pour la baignade, mais en dehors de juillet-août il n’y a pas de surveillance particulière. Le stationnement se fait librement le long de la route ou près de la plage, sans difficulté hors saison. Pour un hébergement ou des restaurants plus consistants, il faudra vous diriger vers Beni Saf ou Aïn Témouchent, les villes les plus proches. N’hésitez pas à échanger avec les habitants : Bouzedjar étant un ancien haut lieu balnéaire, certains locaux se feront un plaisir de vous raconter les anecdotes du glorieux passé de leur plage tout en vous indiquant les meilleurs moments pour affronter les vagues.
4. Plage de Tamridjet (Extrême-Est)
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Description : Tamridjet est l’un des secrets les mieux gardés de la côte est algérienne. Située à l’extrême nord-est du pays, non loin de la ville d’Annaba et de la frontière tunisienne, la plage de Tamridjet s’étend dans un environnement sauvage. Bordée par des forêts et des reliefs verdoyants, elle offre un paysage à couper le souffle aux surfeurs qui s’y aventurent. Ce spot est réputé pour être l’un des plus réguliers de la région est, avec des vagues qui conservent de la puissance grâce à la configuration ouverte de la côte dans ce secteur. On y trouve essentiellement une vague de plage break qui déroule en gauche et en droite selon la houle, avec parfois des sections creuses. L’eau, d’une grande limpidité, et la nature préservée donnent l’impression de surfer dans un décor exotique, loin de tout développement urbain.
Période idéale : L’automne et l’hiver constituent également la haute-saison du surf à Tamridjet. De novembre à février, les houles venant d’Italie ou de l’Adriatique finissent leur course sur le littoral algérien oriental et peuvent produire à Tamridjet des vagues de 1 à 2 m bien formées. Le spot fonctionne aussi en mi-saison (mars-avril) avec des houles de nord-est, souvent accompagnées de vents off-shore modérés qui lissent la surface. En été, la Méditerranée orientale est plutôt calme : Tamridjet se transforme alors en plage de détente appréciée pour la baignade, la pêche ou le snorkeling. Les surfeurs intrépides scrutent néanmoins les orages d’été qui peuvent, exceptionnellement, lever une houle temporaire et offrir une session inespérée au cœur de la belle saison.
Dangers potentiels : Le caractère isolé de Tamridjet implique d’être autonome et prudent. Le spot est sauvage : pas de secours à proximité immédiate. Le principal danger vient des courants qui peuvent être forts quand la houle est grosse, car cette vaste plage encaisse beaucoup d’énergie des vagues. Il faut savoir identifier les baïnes (zones de courant sortant) et ne pas s’y attarder. Le fond est globalement sablonneux, mais il peut y avoir quelques rochers épars ou hauts-fonds, surtout près des pointes rocheuses qui délimitent la plage. Comme partout en Méditerranée orientale, il n’est pas rare de croiser des méduses violettes en fin d’été, et de petites raies inoffensives sur le sable. Tamridjet étant éloignée des villes, pensez également à la sécurité de vos affaires sur la plage (même si la région est paisible, il vaut mieux rester prudent lorsqu’on laisse un véhicule isolé avec du matériel).
Équipements disponibles : Sur cette plage sauvage, aucun équipement touristique permanent n’est présent. Il s’agit d’un coin nature encore vierge : pas de poste de secours, pas de location de matériel, pas de restauration sur la plage. Il est donc indispensable de venir équipé de tout le matériel de surf nécessaire (planche, combinaison, wax, leash de rechange, etc.), ainsi que d’eau et de vivres. Le village le plus proche est assez éloigné, prévoyez donc également une trousse de premiers soins et un téléphone chargé en cas d’urgence (la couverture réseau peut être aléatoire). En été, quelques familles ou campeurs fréquentent les abords de Tamridjet, et il arrive qu’un petit café ambulant s’installe pour proposer du thé ou des grillades les week-ends de grande affluence. Mais hors saison, vous aurez probablement la plage et les vagues rien que pour vous. Cette absence d’infrastructure fait aussi partie du charme de Tamridjet : le sentiment de surfer seul au monde, dans une Algérie authentique et naturelle.
5. Cap Ivi (Mostaganem)
Description : Cap Ivi est une merveille de la côte ouest, bien connue des locaux de la wilaya de Mostaganem. Situé à environ 25 km au nord-est de la ville de Mostaganem (sur la route côtière vers Ténès), ce cap abrite non seulement un magnifique phare historique de 1870, mais aussi une plage de sable fin encadrée de dunes. Le spot de surf de Cap Ivi s’étend au pied de ces dunes dorées qui évoquent le Sahara rencontrant la mer. Ici, la vague est un beach break polyvalent : selon les bancs de sable formés par les vents et courants, on peut y trouver de longues droites douces ou des gauches plus vives. L’environnement est très dépaysant et relativement isolé, ce qui en fait un lieu apprécié de ceux qui cherchent à surfer au calme, dans un décor naturel splendide. Cap Ivi est aussi connu des photographes pour ses couchers de soleil sublimes sur la mer.
Période idéale : Septembre à février est la meilleure période pour scorer de belles vagues à Cap Ivi. À l’automne, la mer se réchauffe encore du soleil d’été tandis que les premières houles d’ouest animent la côte. L’hiver apporte des houles plus consistantes (jusqu’à 2 m) qui, combinées à un vent offshore d’est fréquent dans la région, offrent des conditions de surf de qualité. Il n’est pas rare d’observer à Cap Ivi de longues vagues d’1,5 m parfaitement déroulantes lors d’une houle d’ouest modérée. L’été, le plan d’eau est souvent calme ou clapoteux à cause des brises marines, rendant le surf irrégulier. Néanmoins, de petites vagues d’1 mètre peuvent apparaître en été lors de coups de vent nord-est, permettant aux surfeurs intermédiaires de s’amuser tout en profitant d’une eau atteignant 24°C en surface.
Dangers potentiels : Cap Ivi présente peu de dangers majeurs, c’est un spot assez clément pour les surfeurs. Le fond est sablonneux sur la zone de surf principale, garantissant des réceptions en douceur. Attention toutefois à la présence de bancs de sable mouvants : après les tempêtes, de gros trous sous-marins peuvent se former et créer des courants de sortie (baïnes). Si vous sentez le courant vous emporter, ne luttez pas directement contre lui, mais longez la plage pour en sortir. Par ailleurs, en contrebas des dunes, la plage est large et sans obstacles, hormis quelques coquillages et débris naturels. En hiver, la température de l’eau chute entre 14 et 17°C : le froid peut être un ennemi pour les imprudents sans combinaison (prévoyez au minimum une 4/3 mm en hiver). Enfin, prenez garde à ne pas trop vous approcher du phare et des rochers adjacents quand vous surfez l’extrémité du spot : la vague peut vous y entraîner si vous dérivez trop sur la droite en regardant la mer.
Équipements disponibles : Cap Ivi est avant tout un site naturel. Il n’y a pas de poste de secours ni de location de planches sur place. Cependant, la zone du phare est un lieu touristique le week-end : des vendeurs ambulants s’y installent parfois pour proposer boissons, cacahuètes grillées et autres collations aux visiteurs du phare. Vous pourrez donc acheter de l’eau ou un soda les jours d’affluence touristique. Pour se garer, un petit parking existe près du phare (souvent fréquenté par les visiteurs) et on peut accéder à la plage par un sentier dans les dunes. Aucun aménagement spécifique pour les surfeurs, donc pensez à votre wax et à rincer votre matériel à l’eau douce ultérieurement (peut-être à la station-service la plus proche). Mostaganem, à une demi-heure de route, abrite quelques clubs nautiques et un marché où il est possible de trouver du matériel de plage. En somme, Cap Ivi offre une aventure “brute” au plus près des éléments, et ses modestes infrastructures touristiques garantissent la tranquillité du spot, y compris en haute saison.
6. Plage de Beni Haoua (Chlef)
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Description : Beni Haoua est une charmante station balnéaire située à l’ouest d’Alger, approximativement à mi-chemin entre Tipaza et Ténès (dans la wilaya de Chlef). Sa plage de sable blond, longue et rectiligne, est bordée par le village du même nom d’un côté et par les collines verdoyantes du Dahra de l’autre. Ce cadre pittoresque fait de Beni Haoua un lieu très apprécié des vacanciers algériens en été – et un spot de surf intéressant le reste de l’année. La plage de Beni Haoua offre un beach break idéal pour s’initier : les vagues y sont généralement douces et lisses, déroulant sur un fond sableux uniforme. Lors des houles modérées, on peut surfer de jolies petites vagues sur des centaines de mètres de large, sans avoir à craindre de section trop rapide. C’est un spot parfait pour les débutants et intermédiaires, ainsi que pour les longboardeurs en quête de vagues tranquilles.
Période idéale : Mai à octobre est une période clémente à Beni Haoua, avec des vagues allant de 0,5 à 1,5 m les jours de brise marine. Cependant, pour avoir des vagues un peu plus consistantes, l’automne et l’hiver (novembre à mars) sont recommandés. À l’automne, des houles d’est ou de nord-est générées par les coups de vent sur le golfe d’Alger peuvent apporter à Beni Haoua des vagues propres de 1 à 2 m de hauteur, tout en restant maniables pour les surfeurs moins expérimentés. La particularité de ce spot est qu’il fonctionne même avec des houles modestes : grâce à l’absence de récif ou de pointe, la moindre petite vague se transforme en long rouleau exploitable. Ainsi, Beni Haoua connaît une constance relative des vagues, même si elles restent de taille modérée. En plein hiver, si une forte tempête survient, la plage peut saturer (vagues désordonnées au-delà de 2,5 m) : dans ce cas, les surfeurs se replient souvent sur des spots abrités des environs, ou attendent que la houle descende.
Dangers potentiels : Peu de dangers à signaler sur cette plage accueillante. Le fond sablonneux ne cache pas de surprises, et le courant y est généralement faible. La plage de Beni Haoua est également très prisée des nageurs en saison : la vigilance s’impose en été pour éviter toute collision avec des baigneurs ou bodyboardeurs. En hiver, lorsque la plage est peu surveillée, restez attentif aux conditions météo : un changement brutal de vent offshore à onshore peut rendre la sortie de l’eau difficile avec de la dérive. Par ailleurs, comme sur toute la côte algérienne, faites attention les jours de méduses (elles apparaissent souvent vers fin août/septembre quand l’eau est très chaude). Si vous surfez en shorty ou en maillot, un contact avec ces méduses violettes peut provoquer des démangeaisons sérieuses – mieux vaut porter une combinaison légère si elles sont présentes. Globalement, Beni Haoua est un spot sécurisant, idéal pour apprendre en confiance.
Équipements disponibles : Beni Haoua étant un village balnéaire animé en été, on y trouve de nombreux équipements en saison. La plage est surveillée par des maîtres-nageurs en juillet-août, et dispose de quelques douches publiques et toilettes aux abords. Des cafés, glaciers et gargotes longent le front de mer, ce qui permet de se rafraîchir ou de manger un morceau entre deux sessions. En revanche, il n’y a pas (encore) de boutique de surf dédiée : pensez à apporter votre matériel. Un petit club nautique local propose à l’occasion de la location de pédalos ou kayaks, mais pas de planches de surf. Le stationnement se fait facilement en ville ou le long de la route côtière. Si vous avez besoin de loger sur place, vous trouverez à Beni Haoua quelques pensions et locations chez l’habitant, très sympathiques pour découvrir l’hospitalité locale. Bon à savoir : le soir, après le surf, la corniche de Beni Haoua s’anime avec des stands et manèges (en été) et l’on peut déguster des poissons frais pêchés du jour dans les petits restaurants du coin – une immersion culturelle bienvenue après une journée dans les vagues.
7. La Madrague (Alger)
Description : Au cœur de la capitale se trouve La Madrague, l’une des plages emblématiques de la commune d’Aïn Benian (ouest d’Alger). Son nom signifie «la madrague», en référence à un ancien dispositif de pêche au thon, témoignage du passé maritime du lieu. Aujourd’hui, La Madrague est connue pour sa plage familiale et son port de plaisance appelé El Djamila, mais aussi pour être un spot de surf urbain apprécié des jeunes surfeurs d’Alger. La plage de la Madrague est partiellement protégée par une jetée et une digue artificielle, formant une anse où les vagues entrent de manière atténuée. Néanmoins, lorsque la houle dépasse un certain seuil, les vagues contournent la digue et viennent se former à l’intérieur de la baie, offrant de jolis pics pour surfer. On y voit souvent des petites vagues de 50 cm à 1 m dérouler près de la jetée, idéales pour apprendre le take-off ou faire du longboard. L’ambiance y est décontractée : on surfe avec en toile de fond la skyline d’Alger et les barques colorées du port, ce qui donne un charme particulier au spot.
Période idéale : La Madrague étant un spot abrité, elle fonctionne principalement avec les houles de nord à nord-ouest hivernales. De décembre à mars, quand la Méditerranée s’agite, Alger voit parfois arriver des vagues de 1 à 2 m. La Madrague en capte une partie et les filtre : on y surfe alors des vagues plus petites (0,5 à 1,5 m) bien lissées par la configuration de la baie. Fait intéressant, en été (juin à septembre), il arrive que des vents d’est génèrent de petites vagues (0,3 à 0,7 m) à l’intérieur même de la baie de La Madrague, ce qui permet de pratiquer le surf même en pleine saison chaude, généralement au lever ou coucher du soleil quand le vent tombe. C’est donc un spot exploitable presque toute l’année, à condition de ne pas en attendre des vagues puissantes. Pour les surfeurs confirmés en quête de taille, les gros jours d’hiver ils préfèreront des spots plus exposés hors de la baie d’Alger. Mais pour une session détente ou une initiation, La Madrague est parfaite en toute saison.
Dangers potentiels : La Madrague est techniquement facile et sûre, grâce à son environnement protégé. Le principal danger vient de la proximité des structures portuaires : il faut veiller à ne pas dériver trop près de la jetée en béton ou du mur de la digue, sous peine de chute sur du dur. Ceci dit, comme les vagues y sont modérées, le risque reste contrôlable en gardant ses distances. Par ailleurs, l’eau de ce spot urbain peut être parfois légèrement polluée après de fortes pluies (ruissellements urbains) ou en haute saison touristique. Ce n’est pas un danger immédiat, mais il est recommandé de bien se doucher après la session. Enfin, en été, la baie est fréquentée par des nageurs et beaucoup d’enfants : attention lors des take-offs à ne pas percuter quelqu’un, surtout si vous surfez proche du rivage. La cohabitation se passe généralement bien car les surfeurs restent à l’écart de la zone de baignade principale. En résumé, peu de risques à La Madrague, c’est un spot tout public.
Équipements disponibles : Étant à Alger, La Madrague bénéficie de toutes les commodités urbaines. La plage est surveillée durant la journée en été par des maîtres-nageurs. Le port de plaisance El Djamila juste à côté dispose de quelques cafés, glaciers et restaurants avec vue sur la mer – idéal pour un brunch avant de surfer ou un déjeuner après la session. On y trouve aussi des douches publiques (utilisées par les baigneurs, donc accessibles aux surfeurs). Côté surf, il n’y a pas de magasin spécialisé sur la plage même, mais Alger compte désormais quelques boutiques de sport qui vendent des planches, combinaisons et accessoires (sinon, la communauté de surfeurs algérois s’arrange souvent via des commandes groupées ou achats en Europe). Le stationnement est aisé grâce au parking du port d’El Djamila (payant symboliquement), qui met votre voiture en sécurité pendant que vous êtes à l’eau. Notons qu’une école de surf informelle a vu le jour ces dernières années, animée par des surfeurs bénévoles d’Alger : ils organisent parfois des initiations pour les enfants du quartier, preuve que le surf s’ancre peu à peu dans la culture locale. La Madrague, avec son côté accessible et convivial, contribue largement à cette démocratisation du surf à Alger.
8. Aïn El Turck (Oran)
Description : Aïn El Turck est le nom de la grande baie au nord-ouest d’Oran, ainsi que de la commune littorale qui englobe plusieurs plages célèbres. C’est le cœur du tourisme balnéaire oranais, avec des plages comme Les Coralès, Bouisseville, Trouville ou Les Andalouses à proximité. Pour les surfeurs, Aïn El Turck est avant tout un spot de repli et d’initiation très apprécié, car sa baie offre des vagues régulières de petite taille et un plan d’eau généralement maniable. La longue plage centrale d’Aïn El Turck présente un beach break à fond de sable qui casse en plusieurs pics selon les bancs. On peut y surfer aussi bien des droites que des gauches, plutôt courtes mais amusantes. L’ambiance y est animée, surtout en été où la plage est bondée de vacanciers. Hors été, on retrouve quelques surfeurs locaux qui profitent des vagues dès qu’elles apparaissent. L’eau y est peu profonde sur une longue distance, ce qui rassure les débutants. Le décor alterne entre les collines de Murdjajo en arrière-plan et les constructions balnéaires, donnant à l’ensemble un air de “Californie oranaise” lorsque des petites vagues déroulent au coucher du soleil.
Période idéale : Grâce à sa position abritée dans le golfe d’Oran, Aïn El Turck offre des vagues presque toute l’année dès que la Méditerranée s’agite un peu. En plein été, période normalement creuse ailleurs, le thermique de l’après-midi lève souvent un petit surf (50 cm à 1 m) en bord de plage, suffisant pour s’entraîner au longboard ou au bodyboard. Mais c’est en automne et hiver que le spot devient vraiment intéressant : de septembre à février, les houles d’ouest et nord-ouest entrent dans la baie en perdant un peu de puissance, ce qui donne à Aïn El Turck des vagues constantes de 1 à 1,5 m même quand, au large, ça bouge beaucoup plus. Cette constance fait d’ailleurs la réputation du spot : “tout au long de l’année, les vagues sont constantes”, disent les locaux. Il faut toutefois noter qu’en cas de très forte houle (>2,5 m en haute mer), la baie d’Oran est saturée et Aïn El Turck devient clapoteux. Heureusement, ces cas extrêmes sont rares, et la plupart du temps vous trouverez de quoi glisser ici, même par conditions moyennes ailleurs.
Dangers potentiels : Aïn El Turck est considéré comme un spot très sûr, idéal pour débuter sans stress. Le fond est entièrement sablonneux et le dénivelé progressif : on a pied loin au large. Les vagues y manquent parfois de puissance, mais c’est justement ce qui les rend peu dangereuses. Le courant y est généralement faible, voire nul les jours de petite houle. En hiver quand la houle grossit un peu, un courant littoral apparaît mais il reste assez léger, ce qui est un avantage pour l’apprentissage (les débutants peuvent remonter au pic sans trop se fatiguer). Attention toutefois à quelques jets-skis ou kitesurfeurs qui partagent la baie certains jours : restez attentif pour éviter les collisions si la zone est fréquentée par d’autres engins de glisse. Durant la haute saison touristique, la municipalité interdit parfois le surf en journée sur la zone centrale réservée aux baigneurs, mais il est possible de surfer tôt le matin ou sur les plages moins surveillées à côté. Enfin, notez qu’après de grosses pluies, des déchets ou eaux troubles peuvent temporairement se déverser dans la baie depuis Oran, ce qui peut être un risque sanitaire mineur (évitez de surfer juste après un gros orage). Mis à part ces détails, Aïn El Turck ne présente pas de danger notable – c’est un terrain de jeu doux pour les surfeurs.
Équipements disponibles : En tant que zone touristique majeure, Aïn El Turck ne manque de rien. En été, la plage est équipée de postes de secours, de douches et de paillotes de plage proposant boissons et snacks. Plusieurs écoles de natation et de plongée y opèrent, et même si elles ne font pas formellement école de surf, les moniteurs de sports nautiques du coin connaissent souvent un surfeur pouvant donner des cours particuliers si demandé. On trouve dans les environs immédiats des parkings surveillés (pratique pour laisser sa voiture sans inquiétude), et la corniche d’Aïn El Turck regorge de restaurants, hôtels, et glaciers. Concernant le matériel de surf, il n’y a pas de magasin spécialisé juste à Aïn El Turck, mais Oran ville (à 15 minutes) possède quelques surfshops émergents et magasins de sport généralistes où l’on peut se procurer planches en mousse, leashs ou wax. De plus, la communauté de surfeurs oranais est active sur les réseaux sociaux : ils organisent des trocs et ventes de matériel d’occasion régulièrement. Pour résumer, surfer à Aïn El Turck c’est bénéficier du confort d’une station balnéaire – on peut enchaîner la session de surf avec un déjeuner de fruits de mer ou une balade nocturne sur la promenade, ce qui en fait un endroit parfait pour concilier surf et vacances en famille.
9. Sidi Fredj (Alger)
Description : Sidi Fredj est une péninsule chargée d’histoire à une vingtaine de kilomètres à l’ouest d’Alger, connue pour être le lieu du débarquement français en 1830 (elle s’appelait alors Sidi Ferruch). Aujourd’hui, c’est un complexe balnéaire avec marina, hôtels et plages, très prisé des Algérois. Pour les surfeurs, Sidi Fredj représente également un spot à part, car c’est l’un des rares endroits en Algérie où l’on peut surfer des vagues de reef en Méditerranée. En effet, à l’extérieur de la petite baie abritée, la pointe de Sidi Fredj fait face au large et reçoit directement les vagues. Celles-ci viennent se casser sur la dalle rocheuse qui prolonge la pointe, formant une droite puissante lors des grosses houles. À l’intérieur de la baie, on trouve aussi de petites vagues plus calmes sur la plage de Palm Beach (Staoueli) pour les débutants. Sidi Fredj offre donc un double visage : un spot musclé côté océan, un spot tranquille côté baie. Le décor y est unique, mêlant le blanc des architectures de la station balnéaire au bleu profond de la mer. Les jours de grand vent, on y voit autant de kitesurfeurs que de surfeurs, profitant de l’exposition aux éléments.
Période idéale : L’hiver et le début du printemps (décembre à mars) sont incontournables pour espérer surfer Sidi Fredj côté large. Durant cette période, les fortes houles du nord-ouest peuvent générer des vagues de plusieurs mètres de hauteur sur la pointe. C’est là qu’on a vu quelques-unes des vagues les plus grosses d’Algérie surfées : jusqu’à 3 m voire davantage lors de coups de mer exceptionnels. Les surfeurs expérimentés surveillent attentivement les prévisions pour foncer à Sidi Fredj quand les conditions s’y prêtent. Au contraire, en été, la Méditerranée est généralement docile et la pointe ne voit pas de vagues surfables (à part du clapot de vent). Cependant, toute l’année, le spot abrité à l’intérieur (plage de Palm Beach) peut offrir de petites vagues ridables en longboard ou en bodyboard, surtout de mai à août en fin de journée quand le vent d’est lève de légers rouleaux. Ainsi, Sidi Fredj est un spot polyvalent qui change de visage selon la saison : gros surf hivernal sur la pointe pour les chargeurs, petite glisse estivale dans la baie pour les novices.
Dangers potentiels : Sur la pointe de Sidi Fredj, les dangers sont réels lors des grosses sessions. La vague casse sur un récif rocheux peu profond : une chute peut donc signifier un contact avec la dalle ou les rochers alentours, il faut être très prudent et bien connaître le spot (ou suivre un local expérimenté). De plus, le courant autour de la péninsule peut être puissant quand la mer est grosse, et on peut vite se faire emporter vers le large ou vers la digue du port suivant l’orientation du flux. C’est clairement un spot où le niveau expert est requis lors des grosses houles. En revanche, à l’intérieur de la baie (côté plage), les dangers sont minimes : le fond est sableux vers Palm Beach, et les vagues petites. Faites juste attention aux nombreux baigneurs et enfants en été, et éventuellement aux bateaux qui entrent/sortent du port de plaisance (ils ne s’approchent pas de la zone de surf normalement). À noter que Sidi Fredj étant un lieu très touristique, la vigilance s’impose sur vos affaires laissées sur la plage en haute saison. Enfin, mention spéciale aux oursins disséminés sur les rochers de la pointe et de la digue : si vous marchez dans l’eau côté reef, portez des chaussons ou soyez très attentif où vous posez les pieds, une piqûre d’oursin peut vite gâcher la session.
Équipements disponibles : Sidi Fredj est une station balnéaire très bien équipée. On y trouve tout ce dont un vacancier peut rêver : hôtels, restaurants, cafés, parking surveillé, toilettes publiques, postes de secours en été, etc. Pour les surfeurs, il n’y a pas de boutique dédiée sur place, mais Alger n’est pas loin si besoin de matériel. Par contre, on peut louer des planches à voile, paddles ou kayaks du côté des activités nautiques organisées, ce qui dépanne pour s’amuser quand c’est flat. En été, la plage de Palm Beach propose des transats et parasols à la location – pas vraiment utile pour le surf, mais agréable si on vient en famille. La marina de Sidi Fredj est un petit village en soi avec des supérettes, boutiques et même une pharmacie, ce qui est pratique pour acheter de la crème solaire ou une boisson énergisante avant d’aller à l’eau. L’accessibilité est également un point fort : depuis Alger, une route directe permet d’arriver à Sidi Fredj en moins d’une demi-heure (hors embouteillages). Une fois sur place, se garer est généralement facile grâce aux parkings de la station (parfois payants le week-end). En résumé, Sidi Fredj offre un confort moderne combiné à des vagues potentiellement sérieuses – un contraste étonnant qui en fait un lieu incontournable, tant pour le surf que pour découvrir un pan de l’histoire et du tourisme algérois.
10. Plage de Sidi Salem (Annaba)
Description : Pour conclure ce tour d’horizon, rendons-nous à Annaba, grande ville du nord-est algérien, où la plage de Sidi Salem fait figure de spot de surf urbain. S’étirant sur plusieurs kilomètres à l’est du centre-ville d’Annaba, Sidi Salem est une large plage de sable fin bordée de pins et de cafés. C’est l’endroit où la jeunesse d’Annaba vient se baigner, jouer au football sur le sable et… surfer ! En effet, au cours des années 2010, un petit groupe de passionnés a fondé ici l’un des premiers clubs de surf du pays, l’Annaba Surf Club, pour promouvoir la discipline. La plage offre des vagues de type beach break relativement molles, idéales pour apprendre ou pour le longboard. On y trouve généralement des vagues de 0,5 à 1,5 m qui déroulent en bordure de deux jetées qui délimitent la zone de baignade. L’ambiance sur le spot est très chaleureuse : les surfeurs locaux sont fiers de leur plage et accueillent volontiers de nouveaux venus, prêts à partager quelques anecdotes ou conseils.
Période idéale : Octobre à avril correspond aux meilleures vagues à Sidi Salem. Pendant l’automne et l’hiver, la Méditerranée envoie des houles de nord/nord-est qui viennent frapper directement la baie d’Annaba. Sidi Salem, orientée face au nord, capte ces houles et offre alors de jolies vagues pouvant atteindre 1,5 m à 2 m lors des plus fortes conditions hivernales. Néanmoins, la plupart du temps, les vagues varient entre 0,5 et 1 mètre, ce qui convient bien aux surfeurs débutants à intermédiaires. Le matin est souvent le meilleur moment, avec un vent faible et une mer plus lisse. Durant l’été, le spot fonctionne occasionnellement lors de vents orageux venant du large ou de la brise établissant un petit swell de vent en fin de journée. Les surfeurs d’Annaba en profitent alors pour ressortir les planches en mousse et initier les plus jeunes aux plaisirs de la glisse, même sur de toutes petites vagues estivales. Globalement, si vous visitez Annaba pour surfer, ne vous découragez pas si les premiers jours sont plats : la Méditerranée est imprévisible, et un spot comme Sidi Salem peut passer de l’état d’huile à de jolis rouleaux en l’espace de 24 heures.
Dangers potentiels : Sidi Salem est un spot plutôt sûr. La plage est en pente douce, le fond sablonneux et il y a peu de courants dangereux signalés. Toutefois, il faut faire attention à deux choses : d’abord, la pollution ponctuelle due à la proximité du port d’Annaba et de l’embouchure de l’oued Seybouse. Après de fortes pluies ou des travaux au port, l’eau peut être chargée en alluvions ou déchets, réduisant la visibilité et le plaisir de surfer. Ce n’est pas constant, mais c’est à noter (les locaux sauront vous dire si l’eau est propre ces jours-ci). Ensuite, la présence de jets de béton (épis) ou digues à chaque extrémité de plage signifie qu’il faut veiller à ne pas dériver trop près de ces structures. Heureusement, elles sont assez éloignées l’une de l’autre, ce qui laisse un vaste espace de surf sans obstacle au milieu. En été, comme partout, surveillez aussi la présence des baigneurs et nageurs : Sidi Salem est vaste, mais il est plus courtois de s’éloigner un peu de la foule pour prendre des vagues sans risque de collision. Enfin, détail amusant, les surfeurs annabis disent parfois que le plus grand “danger” à Sidi Salem est d’être distrait par la bonne odeur des mets locaux émanant des gargotes derrière la plage (plats à base de poisson, de mtewem et autres délices) : cela peut écourter la session par gourmandise !
Équipements disponibles : En tant que plage urbaine d’une grande ville, Sidi Salem est très bien pourvue. On y trouve un poste de secours et des surveillants de plage en saison estivale, des douches et toilettes, ainsi que de nombreux parkings aux abords (souvent gardés l’été pour quelques dinars). Le front de mer est bordé de cafétérias, pizzerias et stands de jus de fruits où l’on peut se rafraîchir à tout moment. Le soir, des manèges et vendeurs ambulants de crêpes apportent une animation familiale. Concernant le surf, l’Annaba Surf Club – bien que modeste – a permis de démocratiser la pratique : il organise des événements, nettoie régulièrement la plage et a même réussi à obtenir quelques planches et combinaisons grâce à des dons. Il n’y a pas encore de magasin de surf à Annaba, mais le club aide les intéressés à commander du matériel ou à emprunter une planche pour débuter. En somme, si vous venez surfer à Sidi Salem, tout le confort citadin est là pour accompagner vos sessions : hébergements en ville à quelques minutes, nourriture abondante et variée, et pourquoi pas une visite culturelle après le surf (la basilique Saint-Augustin ou les ruines d’Hippone ne sont pas loin) pour compléter l’expérience. Sidi Salem est la preuve que l’on peut conjuguer surf et vie urbaine en Algérie, et qu’une grande ville comme Annaba a aussi son coin de paradis pour les surfeurs.
Conclusion
En parcourant ces 10 exceptionnels spots de surf en Algérie, on mesure à quel point le littoral algérien est riche et diversifié. Des plages sauvages de l’extrême Est aux baies animées d’Oran et d’Alger, chaque spot offre une aventure unique, mêlant sport, nature et culture locale. Découvrir les vagues d’Algérie, c’est non seulement profiter de la Méditerranée sous un angle inédit – celui du surf –, mais c’est aussi aller à la rencontre d’un pays à l’hospitalité légendaire et aux paysages époustouflants. Que vous soyez débutant cherchant des vagues faciles (comme à Beni Haoua ou Aïn El Turck) ou surfeur chevronné en quête de nouveaux défis (Cap Falcon ou Sidi Fredj vous attendent les jours de gros swell), l’Algérie a de quoi vous combler.
Au-delà des vagues, chacun de ces spots est une porte d’entrée vers la culture algérienne : vous partagerez peut-être un thé à la menthe avec des pêcheurs à Tamenfoust après votre session matinale, vous goûterez un plat local épicé dans une gargote de Bouzedjar en parlant des vagues anciennes, ou vous assisterez à un coucher de soleil inoubliable sur les dunes de Cap Ivi. Le surf en Algérie est bien plus qu’un sport : c’est une expérience humaine et exploratoire.
Alors, prêt à tracer votre sillage sur les vagues algériennes ? Des spots de surf en Algérie n’attendent que votre coup de rame pour révéler leurs secrets. N’oublions pas que ce pays est relativement nouveau sur la scène du surf international – la fédération algérienne de surf n’est membre de l’ISA que depuis 2014 – ce qui signifie que la majeure partie de son potentiel reste à explorer. En vous aventurant sur ces plages, vous participez à écrire l’histoire du surf en Algérie. Que vous soyez en road trip sur la côte ou simplement de passage dans une ville côtière, emportez votre planche (ou trouvez-en une sur place) et allez goûter aux vagues du pays. L’Algérie vous offre un surf authentique, exaltant et encore préservé de la foule – de quoi vivre des moments de glisse extraordinaires et des souvenirs impérissables. À vous de jouer, et bon surf sur les vagues algériennes !
FAQ
Est-ce qu’il y a de bons spots de surf en Algérie pour les débutants ?
Oui, tout à fait. Plusieurs spots de surf en Algérie conviennent très bien aux débutants grâce à leurs vagues douces et leur sécurité. Par exemple, la plage de Beni Haoua (ouest d’Alger) offre des vagues peu puissantes et un fond sableux idéal pour apprendre en confiance. Aïn El Turck à Oran est également recommandé : la baie protège des grosses houles, les vagues y sont généralement petites et régulières, parfaites pour s’initier au take-off et aux bases du surf. La Madrague à Alger ou la plage de Palm Beach (Sidi Fredj, côté abrité) proposent aussi de petites vagues adaptées aux débutants, en particulier en été. De plus, des clubs locaux commencent à émerger (comme l’Annaba Surf Club à Sidi Salem ou un groupe à Alger), et bien que l’enseignement du surf n’y soit pas encore très structuré, vous trouverez toujours des habitués prêts à donner des conseils aux novices. En résumé, l’Algérie compte des spots variés dont plusieurs sont propices aux surfeurs débutants, n’hésitez pas à vous lancer sur ces plages à vagues modérées.
Quelle est la meilleure période pour surfer en Algérie ?
La meilleure période pour le surf en Algérie s’étend globalement de l’automne au printemps, en particulier de octobre à avril. Durant ces mois, la mer Méditerranée est plus active : les dépressions automnales et hivernales génèrent des houles plus fréquentes et de meilleure taille. C’est à ce moment qu’on pourra attraper les plus belles vagues sur des spots comme Cap Falcon, Sidi Fredj (pointe) ou encore Tamridjet. L’hiver (décembre-janvier) voit souvent les vagues les plus consistantes – parfois au-delà de 2 mètres – notamment sur la côte ouest et extrême est. L’automne et le début du printemps offrent quant à eux un bon équilibre entre météo clémente et houle présente, avec des vagues d’1 à 2 m régulières et des vents parfois off-shore (terre -> mer) le matin qui rendent les conditions lisses.
Et l’été alors ? Juillet-août sont les mois les plus calmes en Méditerranée : on peut avoir de longues périodes sans vagues notables. Cependant, certains spots abrités ou fonctionnant avec des vents d’été continuent de permettre un peu de surf. Par exemple, des petites vagues de vent peuvent apparaître à Aïn El Turck ou à La Madrague en fin de journée grâce à la brise. Mais pour un voyage 100% surf, l’été n’est pas idéal en Algérie. Mieux vaut profiter de la belle saison pour explorer le littoral, nager et repérer les spots, puis revenir à l’automne quand les premières houles pointent le bout de leur nez. En bref, privilégiez octobre à avril pour organiser un surf trip en Algérie afin d’augmenter vos chances de scorer de bonnes vagues.
Faut-il une combinaison de plongée pour surfer en Méditerranée algérienne ?
Cela dépend de la saison. En été, l’eau de la Méditerranée en Algérie est chaude (souvent entre 22°C et 26°C de juillet à début septembre) – une simple lycra anti-UV ou un short de bain peuvent suffire pour surfer confortablement, surtout sur les spots abrités où le vent est faible. En revanche, en hiver, la température de l’eau descend significativement, généralement autour de 15°C à 17°C sur la côte centrale (un peu plus fraîche vers l’est, ~14°C, et légèrement plus chaude vers l’ouest, ~18°C). Il est alors recommandé de porter une combinaison intégrale 4/3 mm (ou 5/4 mm pour les plus frileux) afin de rester au chaud durant la session. Même en automne et au printemps, une combinaison légère (3/2 mm) peut s’avérer utile les jours de vent ou si vous surfez longtemps, car l’eau n’est pas aussi chaude qu’en été.
À noter : en été, porter au moins un lycra ou un shorty a aussi l’avantage de protéger des méduses parfois présentes et du soleil cuisant. En hiver, outre la combinaison, des chaussons néoprène peuvent être agréables sur certains spots rocheux (Sidi Fredj, Ain Barbar) pour éviter les coupures ou les piqûres d’oursins en entrant/sortant de l’eau. En résumé, pas besoin de combinaison en été (tenue légère type short/lycra suffit), mais indispensable en hiver pour surfer en Algérie, comme dans la plupart des spots méditerranéens.
Où peut-on trouver du matériel de surf en Algérie (achat ou location) ?
Le surf étant encore en développement en Algérie, il n’y a pas une profusion de surf shops comme on pourrait en trouver dans les destinations de surf établies. Cependant, on voit apparaître petit à petit des points de vente et de location :
- Alger : Vous pouvez trouver des planches de surf, bodyboards et accessoires dans certaines grandes surfaces de sport (Decathlon Bab Ezzouar propose parfois un rayon glisse avec quelques planches en mousse, bodyboards, combinaisons et wax). De plus, des surf shops indépendants commencent à naître – renseignez-vous auprès de la communauté “Algeria Surf” sur Facebook ou Instagram, ils pourront vous orienter vers la personne qui vend du matériel importé. Pour la location, des écoles informelles à Ain Taya/Surcouf ou Tamentfoust disposent de quelques planches qu’elles prêtent ou louent aux élèves lors des sessions d’initiation.
- Oran : Oran dispose de moins de magasins spécialisés, mais le magasin Decathlon Oran (à Bir El Djir) offre également de quoi s’équiper basiquement. Par ailleurs, le cercle des surfeurs oranais est actif en ligne – n’hésitez pas à poster un message, il y a souvent quelqu’un qui a une planche à prêter ou vendre d’occasion. En été, aux plages d’Aïn El Turck ou Les Andalouses, certains loueurs de kayak/jet-ski ont pu acquérir un paddle ou une planche de surf géante à louer, mais pour du matériel de surf classique cela reste rare en location.
- Annaba : Grâce à l’Annaba Surf Club, quelques planches sont disponibles pour les débutants localement. Le club a pu obtenir des planches en mousse et des longboards via des dons et les met à disposition lors de leurs séances (souvent gratuites ou symboliques pour encourager le surf). Pour l’achat, pas de boutique dédiée à Annaba, il faut souvent passer commande via Alger ou l’importer de l’étranger.
En résumé, l’achat de matériel de surf en Algérie se fait principalement dans les grandes chaînes de sport (Decathlon) ou par le biais de contacts dans la communauté surf. La location régulière n’est pas encore très développée, sauf via les clubs/écoles de surf naissantes qui prêtent du matériel pendant les cours. Si vous avez un projet de surf trip en Algérie et que vous possédez déjà votre équipement, il est conseillé de l’apporter avec vous pour être sûr. Sinon, comptez sur la solidarité des surfeurs algériens – ils sont généralement ravis d’aider un visiteur à dénicher une planche pour aller à l’eau ensemble.
Le surf en Algérie est-il dangereux comparé à d’autres destinations ?
Non, globalement le surf en Algérie n’est pas plus dangereux qu’ailleurs, il pourrait même être considéré comme plus sûr sur bien des aspects. La grande majorité des spots sont des beach breaks aux fonds sableux (Tamenfoust, Beni Haoua, Aïn El Turck, Sidi Salem…), ce qui limite les risques de blessures graves en cas de chute, comparé à des spots de récif corallien par exemple. De plus, la fréquentation encore faible des spots fait que les collisions entre surfeurs sont quasiment inexistantes – vous aurez souvent la vague pour vous seul, réduisant le stress lié au monde à l’eau.
Cela dit, chaque spot a ses particularités à respecter. Les quelques spots plus exposés ou rocheux (Cap Falcon, Ain Barbar, Sidi Fredj côté large) peuvent présenter des vagues puissantes et demandent de l’expérience, mais ces spots “hardcore” sont l’exception en Algérie. En s’en tenant aux spots intermédiaires ou faciles, un surfeur prudent ne rencontrera pas de danger majeur. Les précautions classiques s’appliquent : connaître ses limites (ne pas aller à l’eau à Cap Falcon un jour de 3 m si on n’a jamais surfé ce genre de conditions), ne pas partir surfer seul sur un spot isolé sans en avoir averti quelqu’un, et respecter la mer.
Il faut également considérer les conditions météo : la Méditerranée peut changer vite, donc surveiller l’évolution du vent et du temps est important, surtout sur les spots éloignés où l’on est seul (par exemple à Tamridjet, un coup de vent orageux peut rendre le retour à la côte plus difficile en paddle). Mais là encore, ce sont des précautions valables partout.
Enfin, du point de vue sécurité publique, l’Algérie exige parfois la présence de surveillants de plage et interdit la baignade sur certains sites lorsque la mer est trop mauvaise – ce qui peut inclure le surf. Respectez les consignes des autorités locales si elles estiment qu’un spot n’est pas praticable tel jour à cause de la houle ou autres dangers (courants, requins quasi-inexistants ici, etc.). À ce propos, rassurez-vous : aucun accident grave dû à un animal marin (requin ou autre) n’a été reporté sur les côtes algériennes, c’est un littoral plutôt sûr sur ce plan-là aussi.
En résumé, le surf en Algérie n’est pas particulièrement dangereux. Avec du bon sens et en choisissant le spot adapté à votre niveau, vous pourrez profiter des vagues algériennes sereinement. Comme toujours, la mer reste un environnement naturel à respecter, mais l’Algérie offre de très belles conditions de surf sans périls excessifs pour qui sait rester humble face à l’océan.