Présidentielle 2027 France Algérie : levier électoral

by ferhat87

tensions diplomatiques et surenchère électorale

Les relations entre la France et l’Algérie traversent une nouvelle crise diplomatique marquée par des échanges acrimonieux et des gestes de rétorsion mutuels. Depuis l’été 2024, une série d’événements – du revirement français sur la question du Sahara occidental à des affaires médiatisées impliquant des ressortissants algériens – ont enflammé le climat entre Paris et Alger.

Dans ce contexte explosif, certains responsables politiques français ont durci le ton. En particulier, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, figure de la droite dure, a adopté une posture de fermeté extrême vis-à-vis d’Alger. Son objectif avoué est de « mettre de l’huile sur le feu » pour satisfaire les attentes de la droite et de l’extrême droite françaises. À l’approche de la présidentielle de 2027, cette surenchère attise les tensions franco-algériennes et suscite l’inquiétude de part et d’autre de la Méditerranée, notamment au sein de la diaspora algérienne en France.

Une crise franco-algérienne ravivée en 2024

Les derniers mois ont vu un net durcissement des relations franco-algériennes, sur fond de contentieux historique et régional. Le point de départ de la crise actuelle est le changement de position de la France sur le Sahara occidental à l’été 2024. Le 31 juillet 2024, Paris a en effet abandonné sa neutralité de trois décennies en soutenant le plan marocain, c’est-à-dire la souveraineté du Maroc sur ce territoire disputé.

L’Algérie, qui appuie le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, a perçu ce revirement comme une provocation majeure et une prise de parti contre le droit international. En réaction, Alger a immédiatement rappelé son ambassadeur en France et restreint certaines coopérations bilatérales. Par exemple, pendant une semaine, les banques algériennes ont cessé d’émettre des lettres de crédit pour les entreprises françaises, et la collaboration entre services de renseignement a été gelée – au détriment de la lutte antiterroriste conjointe.

Cette crispation initiale a été suivie d’autres incidents diplomatiques qui ont aggravé la méfiance mutuelle. En novembre 2024, l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été interpellé à son arrivée à l’aéroport d’Alger, où il fait l’objet de poursuites pour « atteinte à l’intégrité territoriale » du pays. Alger reproche à cet intellectuel d’avoir tenu des propos historiquement controversés sur les frontières (il aurait soutenu qu’au XIX^e siècle, le sultan du Maroc contrôlait une partie de l’ouest algérien).

Pour l’Algérie, Sansal est ainsi considéré comme un traître à la cause nationale, proche des thèses marocaines. Paris, de son côté, s’est indignée de cette arrestation au nom de la liberté d’opinion, mobilisant les milieux intellectuels français en soutien à l’écrivain. Cet épisode a encore tendu un peu plus les rapports entre les deux États, alimentant une escalade verbale.

Enfin, un contentieux plus ancien mais tout aussi épineux est venu cristalliser les tensions : celui des expulsions de migrants algériens en situation irrégulière. L’Algérie est régulièrement accusée par Paris de tarder à délivrer les laissez-passer consulaires permettant le retour de ses ressortissants faisant l’objet d’une OQTF (obligation de quitter le territoire français). En mars 2025, Alger a ainsi refusé d’accepter un lot d’environ soixante ressortissants expulsables remis par la France – un refus perçu comme une entorse flagrante aux accords bilatéraux de réadmission.

Pour la partie française, et en particulier pour Bruno Retailleau, cet énième « fin de non-recevoir » a servi de prétexte à un nouveau tour de vis.

Bruno Retailleau, nommé ministre de l’Intérieur en septembre 2024, s’est saisi de ces provocations pour durcir le ton de manière inédite. Déterminé à ne pas laisser ce refus algérien sans réponse, il a promis une « riposte graduée » contre Alger. Dès la mi-mars 2025, Retailleau a annoncé la suspension de certains accords bilatéraux, notamment celui exemptant de visa les porteurs de passeports diplomatiques algériens.

D’autres mesures de rétorsion ont été brandies : réduction drastique du nombre de visas accordés aux Algériens, limitation des agréments pour de nouveaux consuls algériens en France, voire sanctions économiques telles que la suspension des liaisons des compagnies aériennes entre les deux pays. Le ministre de l’Intérieur est même allé jusqu’à menacer de dénoncer l’accord historique de 1968 régissant l’entrée, le séjour et l’emploi des Algériens en France. Autant de gestes hautement symboliques qui marquent une rupture avec la diplomatie traditionnelle de la France envers l’Algérie.

Bruno Retailleau : fermeté calculée et ambition présidentielle

Ce raidissement spectaculaire de Bruno Retailleau ne relève pas du hasard : il s’inscrit dans une stratégie électorale mûrement réfléchie, à deux ans de l’échéance de 2027. Figure de la droite conservatrice issu des Républicains (LR), Retailleau a pris les rênes du ministère de l’Intérieur avec en ligne de mire la prochaine présidentielle, pour laquelle il est pressenti comme candidat.

Très vite, il a fait de la fermeté vis-à-vis de l’Algérie un marqueur de son action, n’hésitant pas à jouer les bras de fer pour soigner son image d’homme d’ordre. Dès son entrée en fonction, début septembre 2024, il affichait ainsi son intention de « régler des comptes avec Alger », en particulier sur la question des laissez-passer consulaires freinant les expulsions d’irréguliers. Chaque nouvelle friction avec Alger a été pour lui l’occasion de surenchérir et de se poser en défenseur intraitable des intérêts français.

Cette posture intransigeante semble guidée moins par les exigences de la diplomatie que par des calculs de politique intérieure. Selon de nombreux observateurs, Bruno Retailleau cherche à rallier l’électorat de droite dure et d’extrême droite en vue de 2027. « Retailleau se prépare pour 2027 et il convoite les voix du Rassemblement national. Il utilise l’Algérie pour arriver à ses fins », résume ainsi un analyste de la scène franco-algérienne.

La stratégie du choc qu’il met en scène – dénonciation publique de la « faiblesse » de l’État face à Alger, coups d’éclat médiatiques, menaces de sanctions tous azimuts – vise d’abord à satisfaire un électorat français sensible aux discours sécuritaires et identitaires. En attisant les braises de l’algérophobie, Retailleau espère apparaître comme l’homme fort capable de tenir tête à Alger, et ainsi détourner vers lui une partie des partisans de Marine Le Pen ou d’Éric Zemmour.

Le risque d’instrumentalisation électorale de ce dossier ne passe pas inaperçu. Même au sein des institutions, des voix s’inquiètent de voir la politique étrangère ainsi subordonnée à des visées partisanes. « Il ne faudrait pas que la diplomatie soit indexée sur la campagne des LR », a mis en garde Rachid Temal, sénateur (PS) et président du groupe d’amitié France-Algérie au Parlement.

De fait, l’activisme de Retailleau sur le front algérien a parfois donné l’impression qu’il empiétait sur les prérogatives du Quai d’Orsay – traditionnellement chargé des relations internationales – pour servir sa propre ambition. Des épisodes récents ont illustré cette confusion des genres : en janvier 2025, Bruno Retailleau a par exemple annoncé avec fracas l’arrestation d’un influenceur algérien sur le sol français, avant d’être publiquement démenti par le parquet qui a précisé que rien ne serait retenu contre l’intéressé. Cette précipitation, perçue comme un coup de communication, a valu au ministre un recadrage implicite de la part de la justice.

Les critiques fusent également hors du cercle gouvernemental. Ancienne ministre socialiste, Ségolène Royal a dénoncé la surenchère de Bruno Retailleau en rappelant son passif idéologique. « Il est ministre des Affaires étrangères ? Quand on a soutenu la loi inqualifiable sur “les bienfaits de la colonisation”, est-on légitime pour menacer l’Algérie, afin de faire oublier le fiasco d’une expulsion claironnée avant d’être réalisée ? », a-t-elle cinglé sur le réseau X (ex-Twitter).

En une phrase acérée, Ségolène Royal souligne l’ironie de voir Retailleau – qui défendait jadis une vision nostalgique de la colonisation – jouer aujourd’hui les va-t-en-guerre face à l’Algérie pour redorer son blason politique. D’autres mettent en cause le manque de discernement du ministre de l’Intérieur : en énumérant pêle-mêle des mesures comme l’augmentation des droits de douane sur les produits algériens importés, Bruno Retailleau a démontré une certaine ignorance des réalités – les tarifs douaniers relevant exclusivement de la compétence de l’Union européenne, non de la France.

Même au sein du gouvernement, son approche fait débat : Gérald Darmanin, désormais ministre de la Justice, a publiquement qualifié d’« inefficace » l’idée de réduire le nombre de visas octroyés aux Algériens, l’une des menaces brandies par Retailleau. Ces mises en garde laissent transparaître que la croisade anti-Alger de Bruno Retailleau pourrait bien être davantage un coup de menton pour l’opinion qu’une stratégie gagnante pour la France.

L’extrême droite française attise l’algérophobie ambiante

La démarche de Bruno Retailleau s’inscrit dans un mouvement plus large de surenchère anti-algérienne au sein de la droite française, et plus encore de l’extrême droite. Depuis plusieurs années, la figure de l’Algérie – qu’il s’agisse de son gouvernement actuel, de son passé historique ou de sa diaspora immigrée en France – est instrumentalisée par l’extrême droite française comme un épouvantail électoral.

Marine Le Pen et le Rassemblement national (RN) ont bâti une part de leur succès sur un discours de stigmatisation des immigrés maghrébins, et l’Algérie occupe à ce titre une place de choix dans leurs diatribes identitaires.

De son côté, Éric Zemmour, autre représentant de cette extrême droite décomplexée, n’a eu de cesse de minimiser les crimes de la colonisation française en Algérie et de présenter l’immigration algérienne comme une menace pour l’identité nationale française. Dans ce contexte, les postures comme celles de Bruno Retailleau ne font que banaliser des idées jadis cantonnées aux marges de l’échiquier politique.

On assiste même à une convergence inédite entre la droite classique et l’extrême droite sur la question algérienne. L’évolution politique récente a fait disparaître de la scène les courants historiquement favorables à une entente franco-algérienne (comme les gaullistes ou les communistes qui, autrefois, plaidaient pour la coopération post-coloniale). Désormais, Les Républicains de Retailleau partagent avec le RN de Le Pen une hostilité affichée envers Alger, souvent corrélée à une amitié démonstrative envers le Maroc voisin.

Ce front commun anti-Alger s’est cristallisé à l’été 2024 lorsque, suite au soutien de Paris au Maroc sur le Sahara, presque aucune voix discordante ne s’est élevée dans le spectre politique français pour comprendre la position algérienne. Au contraire, la quasi-totalité des droites, extrême comprise, a salué la « fermeté » de Bruno Retailleau face à Alger, lui donnant quitus de parler « comme il faut » à un régime algérien qualifié d’autoritaire.

Pour ses partisans, il était temps que la France tienne tête à ce qu’ils décrivent comme un « régime militaire qui ne respecte pas le droit international et les droits de l’homme ». Ce genre de propos, tenus par des sénateurs LR en soutien à Retailleau, montre à quel point la rhétorique de l’extrême droite – ici la diabolisation du pouvoir algérien – a percolé dans la droite traditionnelle.

Dans les faits, l’extrême droite française se réjouit de voir le gouvernement durcir le ton, car cela légitime ses propres thèses aux yeux de l’opinion. En poussant Retailleau à aller toujours plus loin, Marine Le Pen et ses alliés espèrent sans doute qu’un point de non-retour sera atteint dans la rupture avec Alger, validant leur narratif du « choc des civilisations ». D’ailleurs, Bruno Retailleau n’a pas échappé à la pression de sa droite : le Rassemblement national comme l’aile droitière de LR (les proches d’Éric Ciotti) l’accusaient récemment de se contenter de « coups de menton » sans résultats concrets.

Cette critique l’a incité à surenchérir encore dans la fermeté pour ne pas paraître en retrait par rapport à l’extrême droite pure. Ainsi, paradoxalement, plus Bruno Retailleau tente de couper l’herbe sous le pied de Marine Le Pen, plus il contribue à diffuser les thèmes de celle-ci dans le débat public. Le résultat est une dérive générale du discours politique : l’algérophobie, autrefois marginale, gagne en acceptabilité dans la société française, érigée en posture de défense des « intérêts nationaux ».

Une diaspora franco-algérienne inquiète et instrumentalisée

Pris entre deux feux, la diaspora algérienne de France observe avec angoisse cette détérioration du climat. Forte de plusieurs millions de personnes – immigrés algériens, binationaux ou Français d’origine algérienne – cette communauté, bien intégrée dans la société française, voit ressurgir le spectre d’un bouc émissaire tout trouvé dans le jeu politique hexagonal. « Les Algériens de France sont devenus les boucs émissaires et le point de convergence de toutes les formes de racisme et de haine », écrit ainsi un collectif antiraciste, dénonçant une stigmatisation galopante des Franco-Algériens dans le débat public.

De fait, les propos de certains responsables politiques – colportés en boucle sur certaines chaînes de télévision – alimentent un sentiment de malaise profond au sein de cette diaspora. Des familles algériennes en viennent à se demander s’il « fait encore bon vivre pour les Algériens en France » tant le climat s’est alourdi. Beaucoup ressentent ce discours officiel dur comme une forme d’acharnement envers une communauté entière, et certains en viennent à prôner un repli : « Tourner le dos à l’ancienne puissance coloniale » est une phrase qui revient dans la bouche de ceux qui se sentent humiliés par ces attaques répétées.

Le changement de doctrine de l’État français vis-à-vis de sa population d’origine algérienne est particulièrement préoccupant. Jusqu’ici, Paris s’était toujours efforcé de dissocier les différends diplomatiques des réalités vécues par les populations d’origine algérienne en France. Autrement dit, même aux heures de tension entre gouvernements, on évitait de faire payer aux immigrés ou descendants d’immigrés algériens le prix des querelles d’État. Or, cette ligne de conduite semble aujourd’hui remise en cause. En mai 2025, le gouvernement français a laissé entendre qu’en représailles aux attitudes d’Alger, certaines mesures pourraient viser directement une partie de la diaspora algérienne.

Si aucune décision concrète n’a été officialisée, plusieurs pistes ont fuité dans la presse : remise en question d’accords facilitant le séjour des Algériens en France, durcissement des conditions de visa, voire restrictions sur certaines aides ou droits spécifiques dont bénéficient les ressortissants algériens. Le fait même d’évoquer publiquement de telles sanctions contre la diaspora marque un tournant inquiétant. Des personnalités religieuses et associatives, dont le cardinal Jean-Paul Vesco (évêque d’Oran), ont tiré la sonnette d’alarme face au risque de stigmatisation collective.

Elles appellent à ne pas glisser vers des amalgames qui feraient des Franco-Algériens un otage du conflit diplomatique : les différends entre États ne doivent pas se répercuter sur des populations civiles innocentes, rappellent-ils avec insistance.

D’un point de vue socio-politique, la diaspora algérienne en France se trouve dans une position délicate, prise entre deux nationalismes. D’un côté, elle subit la méfiance grandissante et les préjugés alimentés par l’extrême droite française, qui l’accuse implicitement d’être une « cinquième colonne » acquise à Alger. De l’autre, elle entend certaines voix en Algérie la sommer de faire preuve de loyauté envers le pays d’origine face à ce qui est perçu comme une nouvelle « humiliation » infligée par Paris.

La très grande majorité des Franco-Algériens aspirent pourtant à vivre sereinement leur double appartenance, sans avoir à choisir un camp. Mais la flambée des tensions complique leur quotidien : chaque crise diplomatique majeure ravive les discriminations et les contrôles au faciès, et fait planer la menace de mesures d’exception les ciblant.

Vers une instrumentalisation durable ou un apaisement ?

En définitive, l’instrumentalisation de la relation France-Algérie à des fins politiciennes constitue un jeu dangereux aux conséquences potentiellement durables. À court terme, la stratégie de Bruno Retailleau et de l’extrême droite peut sembler payante électoralement : elle nourrit un récit de fermeté qui séduit une partie de l’opinion publique française échaudée par les questions migratoires et identitaires. Retailleau peut se targuer d’avoir l’« opinion publique derrière lui », comme l’assure l’un de ses soutiens LR au Sénat.

Toutefois, cette victoire d’estime pourrait bien être illusoire. En attisant ainsi les passions nationalistes de part et d’autre, on risque d’aboutir à une rupture durable entre Paris et Alger AMZ, qui ne serait dans l’intérêt de personne. Les échanges économiques, la coopération en matière de sécurité, la stabilité en Méditerranée – tous ces domaines cruciaux pourraient pâtir d’une escalade incontrôlée.

Surtout, cette stratégie de confrontation ignore un facteur humain essentiel : la présence au cœur même de la France d’une importante communauté franco-algérienne, dont la confiance et le bien-être sont des gages de cohésion sociale. « On est dans une escalade qui va aggraver la situation, qui ne va pas du tout augmenter le nombre d’OQTF exécutées », avertit la sénatrice Corinne Narassiguin, soulignant l’inefficacité probable de cette fuite en avant sécuritaire.

Face à la surenchère, des appels au retour au dialogue émergent. Conscient des dégâts possibles, l’Élysée a tenté ces derniers mois de reprendre la main sur le dossier algérien en adoptant un ton plus conciliant. Des émissaires spéciaux ont été discrètement dépêchés à Alger pour apaiser les tensions, et le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot s’est employé à minimiser publiquement la notion de « crise », insistant sur les liens historiques et humains unissant les deux pays.

De même, le ministre des Armées a plaidé pour une refondation ambitieuse du partenariat franco-algérien. Ces tentatives de détente montrent qu’au-delà des postures électorales, une partie du gouvernement français demeure attachée à une relation apaisée avec Alger. Côté algérien, passé le pic d’émotion, le réalisme finit souvent par l’emporter : on l’a vu avec l’Espagne, qui après un froid similaire dû au Sahara occidental, a renoué tranquillement avec Alger au bout de quelques mois, rétablissant les échanges et le dialogue.

Reste à savoir si la France saura suivre une trajectoire comparable ou si la campagne présidentielle à venir figera durablement une déchirure franco-algérienne instrumentalisée. La diaspora algérienne de France, elle, aspire à ne plus servir de punching-ball dans ce duel politique. Beaucoup de Franco-Algériens revendiquent leur double identité comme un pont entre les deux rives, et non comme un motif de suspicion. Leur souhait, ainsi que celui des esprits lucides des deux pays, est de voir prévaloir la raison et l’intérêt mutuel sur les surenchères de tribune.

À terme, la présidentielle 2027 en France devra trancher entre deux visions : celle d’une instrumentalisation sans frein de la relation avec l’Algérie au service de calculs électoraux à courte vue, et celle d’une relation franco-algérienne apaisée, lucide sur les différends mais respectueuse des histoires et des peuples liés par des liens indéfectibles. Le choix aura des répercussions bien au-delà de l’échéance électorale, pour l’équilibre de la société française et l’avenir du partenariat entre Paris et Alger.

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